Quand je découvre quelque chose de nouveau, je prends mon temps pour former un jugement. Mais j’aboutis presque toujours à une conclusion tranchée : soit j’aime, soit je n’aime pas. Bien sûr ce principe n’est pas sans exception, je ne sais pas toujours quoi penser de Gérard Depardieu ou d’Orelsan. Et c’est aussi le cas de Squeezie, le youtubeur gaming français qu’on ne présente plus.

Un premier contact enthousiasmant qui s’effrite un peu par la suite

Contrairement à la plupart des gens, j’ai découvert les vidéos de Squeezie très récemment. Et pour être honnête, mes premières impressions étaient excellentes. Je commençais même à défendre Squeezie quand j’entendais mon entourage le traiter de produit marketing sans âme visant les collégiennes et les lycéennes. Et je continue à penser que cette perspective sur cette youtubeur manque de nuance.

Vous pourrez dire que ma vision est biaisée et qu’elle ne prend pas en compte tout le tableau. C’est vrai, je ne regarde que les vidéos les plus récentes. J’avoue que quand je tombe sur une vidéo antérieure à 2014, je me sens plutôt déconfite. En faisant l’autruche de cette manière, j’arrive à me convaincre que Squeezie n’est pas entièrement un gros beauf. Une fois qu’on a enlevé ce que j’appellerais la période la plus sombre, on ne peut pas non plus dire que le tableau est parfait, mais plutôt mitigé.

A petites doses

Bien sûr, toutes les vidéos ont le même format. Bien sûr, le montage n’est pas particulièrement travaillé. Il est aussi clair que Squeezie s’est fortement inspiré de Pewdiepie mais malheureusement le YouTube Gaming français dans son ensemble n’a pas inventé grand-chose. Mais à côté de ça, il faut quand même se dire qu’on passe souvent un très bon moment devant les vidéos de Squeezie. Personnellement, l’hystérie du rythme me plaît et je trouve que cela correspond parfaitement au contenu traité. Qu’ils soient très bons, très mauvais ou très originaux, les jeux testés ont toujours une caractéristique particulière. Et l’humour mi-absurde, mi-beauf n’est pas de si mauvais goût que ça. Je soulignerais aussi que je trouve les Let’s Play de Squeezie excellents notamment ceux sur The Last Guardian et Until Dawn. Enfin, le format des compilations de jeux m’a convaincue, ça se regarde sans faim et on ne s’en lasse pas. Après, je ne vais pas vous mentir, regarder plusieurs vidéos de Squeezie à la suite n’est pas si agréable. On a l’impression que la dynamique s’essouffle et qu’on regarde en boucle la même vidéo. Squeezie se consomme clairement avec modération au risque d’être saoulé.

Un non-artiste qui ne s’ignore pas

Une petit ensemble de vidéos avec Squeezie que j’apprécie particulièrement sont celles où il essaye de dessiner. Déjà, on retrouve peu souvent un côté gribouillage dans des jeux vidéo donc ça a le mérite d’être original. Ca nous montre aussi que Squeezie est tout à fait capable d’autodérision même si on peut se demander parfois s’il n’est pas en réalité fier de son incapacité tant il a multiplié ce genre de vidéos. J’en ai fait une petite sélection qui si elles ne vous font même pas sourire devraient nécessairement vous rassurer sur vos qualités de dessinateur !

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